Cahier d'AP - 4ième

           ARTS PLASTIQUES - Classe de Quatrième

Année 2011-2012 - Collège Alain de Carcassonne

 

  • Programme de Quatrième : Images, Oeuvre et Réalité

 

Méthode de Travail : 

1- Une proposition de travail est donnée par le professeur.

2- Page-Projet à réaliser directement sur le cahier d'Arts Plastiques  : Sorte de ''brouillon'', on réfléchit à la proposition et on écrit toutes les idées qui viennent en réaction à la proposition, sous la forme de textes, croquis, etc... (on peut y rajouter des éléments d'une recherche documentaire). On prépare à l'avance la future réalisation : Choix de la technique, des outils nécessaires, du format, de la composition prévue (bien sûr le projet pourra évoluer en cours de réalisation, mais il est important de garder la trace du projet pour mesurer la différence avec le résultat final obtenu).

3- Réaliser la production (''L'oeuvre'' ou la réalisation en elle-même).

4- Page de cours : Connaissances (définitions des notions) et apports culturels (exemples d'oeuvres et de démarches d'artistes, toujours à situer dans le champ de l'Histoire des Arts).

5- L'Histoire des Arts : Programme de Quatrième, le XVIIIe et le XIXe siècle.

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Classe de Quatrième : Images, œuvre et Réalité

  • Proposition 1 : 'Je donne à voir ma carte d'identité culturelle'
-Consignes : Réaliser cette image-objet sous la forme d'une fiche, qui montrera quels sont vos préférences ou vos goûts personnels en matière de culture (musique, films, émissions TV, peintures ou autres, événements, spectacles, traditions ou pratiques quotidiennes, éventuellement d'autres pays d'origine, cuisine, etc...). Support et format libres. 
-Contraintes : Votre réalisation se fera forcément sous la forme d'un assemblage de documents, notamment d'images photographiques, et vous y intègrerez les éléments suivants: 1- Nom et prénom, 2- Un petit encadré avec votre autoportrait, 3- Vos goûts culturels (donc vos œuvres préférées), [4- Quelques indications sur vos traits de caractère les plus marquants, et votre avis personnel sur l'importance des Arts pour vous]. 

 

 

 

Classe de Quatrième – N°1 : 'Je donne à voir ma carte d'identité culturelle' 
Critères d'évaluation : Pour le projet : motivation et investissement, quantité et qualité des idées présentées (se poser les bonnes questions par rapport au sujet).
Pour la réalisation : Quel rapport à L'Objet ? (l'objet-carte : fabrication, choix de la matière transformée, support, format, forme...), Comment l'image est-elle organisée ? (les qualités plastiques de la représentation ou de l'image : choix de la composition et qualité de l'assemblage, couleurs, outils, techniques, soins, calligraphie, occupation de l'espace...). Quels sens ou significations il en ressort par rapport au sujet ? (choix et composition de l'autoportrait, le rapport à l'objet personnel, l'identité culturelle ou les différents goûts donnés à voir par l'assemblage de documents réalisé, fiction ou réalité ?).
 

 

  Définitions et notions :

-L'objet : la carte = une représentation matérielle et d'autres exemples :  le tableau, la miniature (image-bijou), l'enluminure* (=représentation sur l'objet-livre),...    *une enluminure = petite peinture en couleurs qui orne les anciens manuscrits.

-La composition : équilibre, cohérence*, symétrie ou dissymétrie, répétitions, saturation*, couleurs...

   *cohérence = absence de contradiction entre tous les éléments d'un ensemble, liés de façon logique. 

    *saturation, saturé = remplir à l'excès, quand on ne peut pas en rajouter plus.

 

http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-rauschenberg/images/m/Rauschenberg_Untitled.jpg

 


Rauschenberg, Untitled, Sans titre, 1955.
Un exemple de composition sont les 'combines paintings' de Robert Rauschenberg par assemblage d'éléments hétéroclites*.    *hétéroclite = de natures très différentes, disparate.



enluminures_LM.jpg


-La calligraphie 
(exemples de l'enluminure, les arts de la rue :  tags (tags=simples signatures) ou graffiti...).
Ci-dessus, une enluminure médiévale.




http://www.cinemaniac.fr/images/BASQUIATSELFPORTRAIT1984.jpg



-L'autoportrait et l'identité
(ressemblance illusionniste* ou écart de la représentation par rapport au modèle). 
*illusion : apparence fausse, qui nous trompe.
Ci-dessus,Jean-Michel Basquiat, Selfportrait as Heel Part II (autoportrait 'en affreux' partie 2), 1984, où il choisit l'écart expressif (exprimer avant tout ses sentiments, plutôt que faire ressemblant ).


Définitions : 
La composition (d'un oeuvre) : C'est la façon de répartir ou organiser les différents éléments dans l'espace de l'oeuvre. Cela crée des liens et des rapports de force entre les différents éléments, certains sont plus importants que d'autres (lumière, couleurs, formes et tailles (=formats), etc...), ce qui donne un sens particulier (ou des significations) à l'oeuvre.
La calligraphie : C'est l'art de l'écriture (les lettres sont stylisées).
L'autoportrait : portrait de soi, réalisé par soi-même (à la fois auteur et modèle).
Le portrait : c'est la représentation d'une personne (= le modèle), en essayant de saisir les caractéristiques de la personne (=son identité).

 

 

 

 

Programme de travail sur l'Image : Concours pour la création d'un logo du RS - Viguier – St Jacques

Définition de logo (abréviation de logotype) : c'est un dessin (ou une 'signature visuelle') représentant une marque, une entreprise, une institution, une association ou tout autre type d'organisation. Véritable emblème, il est parfois devenu le symbole d'un style de vie (logos de marques de vêtements par exemple) ou de faits de société (exemple de la croix gammée hitlérienne, historique et tragique). Le plus souvent, le logo se caractérise par un graphisme stylisé, simplifié, et peut (ou non) contenir des lettres et des mots.

Contraintes : À rendre avant la fin du premier trimestre : au plus tard pour la rentrée de novembre.

Contenu : Le logo doit représenter ici l'organisation du réseau scolaire du Viguier – St Jacques, c'est à dire de façon directe ou symbolique les écoles, le collège, le centre social, le quartier.

Format et couleurs : Il doit pouvoir être agrandi ou réduit sans altération de ses détails. Il doit pouvoir rendre autant en noir et blanc qu'en couleurs.

Programme de 4ième : Images, œuvre et réalité

  • Proposition n°2 : ''J'espionne''

– Travail sur le statut de l'image photographique, la saisie du réel.

Consigne : Vous choisirez dans la classe une personne muni d'un objet qui vous semble 'incongru' et que vous espionnerez en réalisant 6 'clichés' de lui.

Contraintes : Dessinez ces six 'vues', comme si vous utilisiez un appareil photo, sachant qu'elles doivent être toutes différentes, que le modèle est immobile et que vous ne pouvez bouger de votre place. Une photo a le plus souvent un format de 10cm/12cm. Vous réfléchirez à la présentation de cette série.

Une feuille format A4 (24cmx32) contient 6 formats 10cmx12cm. 

Par la suite, ces 6 ''vues'' dessinées vont être mises en couleur : Vous utiliserez 6 couleurs différentes pour mettre vos dessins en peinture (une seule couleur pour le fond de chaque case, la figure étant de la couleur complémentaire), en justifiant les associations d'une couleur différente pour chaque case (En quoi le point de vue, le cadrage, la composition de l'image, et la couleur choisis modifient-ils la perception du modèle saisi ?).

 

Comment réaliser 6 images différentes alors que le modèle (et l'objet qu'il porte) sont fixes ?

Notions à mettre en évidence : -La question du cadrage, et du zoom (astuce : on découpe un petit cadre dans une feuille de papier), -La question de l'angle de vue, essentielles en photographie. La notion de série (sériel = qui se répète) et de la présentation des images (Quels sens de présenter les images dans tel ou tel ordre ou de telle ou telle façon ?). Rappel du cinéma = projection des images à un rythme de 24 images/sec (l'oeil n'a pas le temps de distinguer le changement d'images, illusion du mouvement, de voir en continu).

http://documentation.flypix.info/INVENTION%20DU%20%20CINEMA/pellicule_cinema.jpg

Comment l'image peut-elle raconter une histoire ? Différences entre réalité de ce qui est vu, et fiction de ce qui est inventé et raconté.

L'histoire de la transformation du cube est une histoire imaginaire (c'est une fiction). La narration se réalise sous la forme d'une suite ou d'une série d'images : C'est le principe de la bande-dessinée (BD) (en référence au cinéma, où la 'bande' tourne à 24 images/sec).

 

Le dessin à vue ou dessin d'observation (comme en SVT) : Prendre conscience, depuis son point de vue, quelles sont les faces du cube visibles, et leur épaisseur respective. En tendant son bras, on peut utiliser son crayon pour évaluer à distance, les axes principaux, et mesurer les proportions entre les différents éléments de l'objet-modèle (par exemple les différentes épaisseurs des faces).

On dessine sans appuyer sur son crayon (pour pouvoir effacer facilement ensuite).

Notion de PERSPECTIVE (notion scientifique) : Procédé de représentation qui donne l'illusion visuelle de relief (3D) ou de profondeur sur un support plat (2D). 

La représentation photographique respecte la perspective (l'objectif de l'appareil se trouve à la place des yeux de l'observateur ou du dessinateur).

Dans le cas du cube présenté, la perspective la plus proche de ce que l'on voit, est la perspective dite à un point de fuite : 

http://www.surlimage.info/ECRITS/perspdes/point1.jpg


Ne pas oublier de repérer d'abord la ligne d'horizon !

Elément clé de la perspective, celle-ci doit obligatoirement être repérée avec soin. Pour la trouver rien de bien compliqué. Regardez en face de vous, la tête droite, sans baisser ni lever les yeux. L'endroit exact où pointe votre oeil correspond à la hauteur de la ligne d'horizon. En d'autres termes, la ligne d'horizon se situe à la hauteur des yeux.

Le point de fuite est le point précis sur la ligne d'horizon où convergent toutes les lignes de fuite du paysage ou de l'objet vus.

Dans les exemples ci-dessous, le point de fuite est central, donc la personne se trouve en plein milieu, face à la route. Pour l'exemple du cube ci-dessus le point de fuite est déporté vers la gauche, donc la personne qui regarde le cube se trouve à gauche face à lui.

Le point de fuite correspond à la position exacte des yeux en hauteur pour la ligne d'horizon, et latéralement pour la position de l'observateur sur la ligne d'horizon.

Ligne d'horizon haute Ligne d'horizon moyenne Ligne d'horizon basse

Figure 1
Dans cette première image, l'observateur est en position debout. Il attend.

Figure 2
Cette fois-ci, notre observateur s'est assis sur une chaise. Il s'impatiente.

Figure 3
Finalement, épuisé, notre observateur s'est littéralement allongé sur la route. Il dort (sur le ventre)

Le sujet

- Le niveau des yeux NY est représenté par une ligne discontinue rouge. C'est la ligne d'horizon.

- Les lignes de fuite (lignes qui s'éloignent de vous pour aller rejoindre le point de fuite) sont représentées par une ligne continue rouge.

- La position de l'observateur est représentée par triangle rouge.


Exercice Observateur N° 1

CHEMIN-PERSPECTIVE1.jpgL'observateur est debout au milieu du chemin, son niveau des yeux est à 1,70 m

Exercice Observateur N°2:

CHEMIN-PERSPECTIVE2.jpg

Observateur debout, placé à 50 cm à droite du chemin, son niveau des yeux est toujours à 1,70 m

La surface visible du chemin est beaucoup plus importante.
Une grande parties de la hauteur des arbustes est en-dessous de NY.

 

Fiche sur les Couleurs et la Peinture 

Définition de couleur :

Une couleur est définie par trois éléments :

-Sa teinte (ou le ton), qui correspond au type de couleur du sujet (exemple : la teinte bleue).

-Sa valeur (ou luminosité), qui dépend de la quantité de lumière éclairant le sujet, ce qui donne une couleur claire ou foncée (exemple : valeur claire ou foncée du bleu).

-Sa saturation (ou intensité/concentration), suivant si la couleur est plus ou moins pure, plus ou moins intensément colorée (un même bleu clair peut être un bleu très intense, très concentré en pigments, ou alors un bleu faiblement coloré, fade, 'dilué' ou mélangé à une plus grande quantité de gris clair). 

En physique, on explique que la lumière blanche est composée par la combinaison de tous les rayons lumineux des différentes couleurs de l'arc-en-ciel. On voit un objet de telle couleursuivant les seuls rayons qui ne sont pas absorbés (et donc 'ressortent' de l'objet jusqu'à nos yeux) par la matière de l'objet (notamment la peinture contient les pigments, qui n'absorbent pas tel ou tel rayon). Par exemple, pourquoi voit-on une tomate rouge : Quel seul type de rayon n'est pas absorbé par la tomate (le rouge) ? Et quels sont les rayons qu'elle absorbe (l'orange, le jaune, le vert, le bleu, le violet) ?

Le mélange de toutes les couleurs de la palette donne donc du noir (puisque tous les rayons lumineux sont absorbés). Le pigment blanc, lui, n'absorbe aucun des rayons (il n'est pas considéré comme une couleur). 

Le cercle chromatique ou cercle des couleurs :

http://www.trucsetdeco.com/images/stories/techniques%20decoration/cercle-chromatique.jpg  http://static.intellego.fr/uploads/1/5/1504/media/chevreul.png

Une couleur primaire ne peut être créée par mélange d'autres couleurs (donc ce sont les 3 couleurs -Jaune, Bleu (cyan), Rouge (rose primaire)- absolument nécessaires à avoir, le blanc et le noir n'étant pas considérés comme des couleurs). Ce sont des couleurs pures ou couleurs de base.

Une couleur secondaire est formée à partir du mélange de deux couleurs primaires (J+B = vert, J+R = orange, R+B =violet).

Les couleurs complémentaires se trouvent face-à-face (opposées) dans le cercle chromatique. On dit qu'elles sont complémentaires (2 à 2), car elles se complètent, c'est-à-dire qu'en mélangeant les deux complémentaires, on obtient du noir. Les peintres utilisent très souvent les duos de complémentaires, car côte-à-côte, cela augmente l'effet de contraste, et chacune met particulièrement en valeur son opposé.

Rajouter de sa complémentaire à une couleur (plutôt que le noir) permet de l'assombrir.

Quand on fixe longtemps un objet d'une couleur, puis que l'on ferme les yeux, on garde ''l'empreinte'' visuelle de l'objet, mais on le voit avec la couleur complémentaire.

Les gammes de couleur, couleurs chaudes (partie gauche du cercle des couleurs ci-dessus) et couleurs froides (partie droite du cercle).

Pour PEINDRE :

Il faut avant tout préparer sa peinture sur un support (une palette, un couvercle...), en utilisant une très petite quantité de peinture (une petite noisette) et en la mélangeant au pinceau avec suffisamment d'eau, assez longtemps, jusqu'à obtenir la bonne texture (la peinture doit être assez fluide et il doit y avoir assez d'eau pour que 'ça bulle').

Ensuite, il faut choisir la taille adaptée de pinceau : petit pinceau pour les détails et plus gros pour les fonds (pour ne pas déborder, réutiliser le pinceau fin sur les bords). Pour étaler la peinture, essayer de garder le même geste (la même direction du geste, la même 'touche' de peinture sur le papier).

On commence toujours par des touches de peinture très très diluée : on parle d'un 'jus' (peu de couleur, peu saturé, comme l'aquarelle), comme cela en cas ''d'erreurs'', et une fois la peinture sèche, on peut repasser dessus ou rajouter une autre couche de couleur. Aussi on peut utiliserun petit bout de mouchoir en papier pour essuyer les bords en cas de besoin, si ça a dépassé et que la peinture est assez diluée, le mouchoir va absorber la peinture et effacer l'erreur.

 On ne peint pas avec une autre couleur, avant que la première zone peinte ne soit sèche. Les zones limites entre deux couleurs sont particulièrement délicates à peindre (à faire avec le pinceau fin). On commence généralement par les zones les plus claires. Attention, une couleur foncée est plus délicate à appliquer, on a plus de mal à la cacher en repassant une autre couche par-dessus.

On essaie de faire des nuances de la même couleur pour mettre en avant les différentes facettes d'un même objet (même couleur plus ou moins claire).

 

 

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