Travail en cours et à faire - 3ième

À RENDRE : LE COMPTE-RENDU DE LA SORTIE AU PRINTEMPS DE SEPTEMBRE

Documents (vidéos et photos) de la sortie à voir sur ce lien.

 

 

 

 

 

METHODE D'ANALYSE D'UNE OEUVRE

1- Qu'est-ce que ça représente ?

Le thème présent dans l'image (l'iconographie) = l'espace suggéré ou représenté. Le titre de l'oeuvre peut donner des pistes.

2- Comment c'est 'fait' ?

Les caractéristiques matérielles et plastiques. Le côté matériel = l'espace littéral ou matériel (le format choisi). Connaître les différentes techniques (mediums) possibles. Le style ou la manière de faire de l'artiste par rapport au traitement de la matière, de la lumière, de la forme, de la couleur, de la place du corps, de l'espace et du temps dans l'oeuvre réalisée.

3- Quels sens ou significations il en découle ?

Le sens, qui ressort de la confrontation avec l'oeuvre d'art, découle de l'ensemble des choix plastiques effectués par l'artiste et du contexte culturel de l'époque dans laquelle l'oeuvre s'inscrit.

 

 

 

 

 

HISTOIRE DES ARTS

Première oeuvre étudiée : Le rideau de scène de Pablo Picasso (1936)

LE RIDEAU de Pablo PICASSO (1881-1973), "La dépouille du Minotaure en costume d’arlequin", mai-juillet 1936

1- Qu'est-ce que ça représente ?

2- Comment c'est 'fait' ?

3- Quels sens ou significations il en découle ?

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Résumé sur l'oeuvre (d'après le site du musée des Abattoirs):

En juin 1936, Picasso accepte de réaliser le rideau de scène pour le ''Quatorze-juillet'' de Romain Rolland, pièce créée en 1902 et montée au Théâtre du Peuple pour célébrer symboliquement le premier 14 juillet du Front Populaire (= coalition de partis de gauche, premier gouvernement socialiste de la IIIe république en France, au pouvoir de 1936 à 1937). Picasso célèbre l'élan d'enthousiasme généré par cet évènement politique en France. La guerre d'Espagne et ses futures horreurs (qu'il représentera dans Guernica) ne commencera que quelques jours plus tard (le 17 juillet, 1936).

Les délais très brefs de la commande ne lui permettent pas d’exécuter une œuvre originale et il décide d’agrandir une petite gouache rehaussée d’encre de Chine, peinte le 28 mai 1936 : La Dépouille du Minotaure en costume d’arlequin.

Le rideau fut rapidement brossé dans la semaine précédant la première représentation, le 14 juillet 1936, grâce au talent de Luis Fernandez, peintre et ami de Picasso. La gouache originale fut considérablement agrandie selon la méthode de la mise au carreau dont les tracés sont encore visibles, ainsi que le dessin sous-jacent des figures.

La légèreté de la touche restitue parfaitement la monumentalité et la puissance de l’œuvre de Picasso, traitée ici comme un immense pastel bleu d’une grande luminosité. Satisfait de la prouesse de Fernandez, Picasso appose sa touche en guise de signature : il accentue la fermeté du trait par quelques éclats de peinture noire et donne vie aux personnages par l’adjonction de rehauts blancs dans la couronne de fleurs du jeune homme et dans l’habit d’arlequin. La griffe du maître !

L’iconographie (= ce qui est représenté dans l'image) du rideau est complexe : elle mêle des références mythologiques, tauromachiques (tauromachie = art de la corrida), personnelles et pourrait transposer au plan mythologique une phase de corrida (le terciode la pique, qui se fait à cheval), où le peintre aspire à triompher du minotaure amoureux, lâche et menteur qui l’habite. Minotaure mort en habit d’arlequin (Picasso en personne) est soutenu par un géant ailé à tête d’aigle qui évoque la figure d’Horus, dieu solaire égyptien. Un homme puissant et barbu (encore Picasso), affublé d’une peau de cheval, s’avance en menaçant les monstres du poing. Il porte un bel adolescent couronné de fleurs. Bras écarté, il semble arrêter le couple 'monstrueux'. La scène parait ainsi suspendue dans un paysage désolé de bord de mer.

Le thème n’offre aucun rapport direct avec le drame de la pièce de théatre de Romain Rolland, mais il semble opportun de trouver dans l’affrontement des personnages, l’opposition du bien et du mal, la victoire de la jeunesse, de la beauté triomphante sur la mort menaçante, celle de la vérité, du progrès face à l'immobilisme des conservateurs, celle de la Paix chassant les monstres de la Guerre.

 

L’ampleur du souffle révolutionnaire et PACIFISTE de la pièce de Rolland trouve son équivalent dans l’impressionnante « minotauromachie » de Picasso qui affirme ainsi une cohérence entre la vie, la peinture, le théâtre et l’Histoire.

Le rideau de scène pour le Quatorze-juillet condense les recherches stylistiques (=son style), iconographiques (=ses images préférées) et formelles (=la forme de ses oeuvres) de l’artiste : expressivité plastique de la « période bleue », clarté et luminosité du dessin classicisant d’après 1917, et surréalité du thème. Il servit de décor pour de multiples représentations et fut offert par l’artiste à la Ville de Toulouse en 1965.

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À comparer avec l'oeuvre très célèbre de Picasso, intitulée Guernica, du nom du village qui a été ravagé par les bombardements allemands en 1937, évènement majeur de la guerre d'Espagne.

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PROPOSITION N°3

1- Nous avons vu avec la perspective la représentation 'classique' de l'espace (avec le respect des principes de l'optique par la perspective, et la volonté de réalisme).

2- Fin du XIXe et au cours du XXe siècle, il y a rupture avec la représentation classique.

Les Fauves (artistes du fauvisme), modifient la représentation de l'espace par l'utilisation de couleurs pures et qui ne sont plus les couleurs 'réelles' des modèles.

Les Cubistes (artistes du cubisme), modifient 

Les Dadaistes et les Surréalistes, modifie la représentation de l'espace, en réalisant des associations 'bizarres, surprenantes, incongrues, irréalistes' entre différents objets ou éléments de l'espace... Etc......

3- La photographie, par nature, est une représentation de l'espace qui respecte la perspective 'classique' : Comment en photographie peut-on aller vers plus d'abstraction ?

 

 

Classe de 3ième : ''Je ne reconnais plus l'espace représenté'' – En Photographie

Consignes : Choisir tout d'abord un 'modèle' ou sujet (espace, personne, objet...) que vous photographierez. 

Puis réaliser une seconde photographie, qui correspondra à une représentation beaucoup plus abstraite de ce même sujet. 

Vous réfléchirez à la façon de présenter votre travail (les deux images).

Abstrait - définition :...................................................................................................

Projet : Réfléchir aux démarches possibles en photographie, qui s'éloigne du 'réalisme' classique de l'image photographique ?

Définir : la notion de cadrage (de recadrage, zoom et hors-cadre), d'angle de prise de vue, de netteté et mise au point, de profondeur de champ (premier et arrière plans), de composition de l'image, de mise en scène photographique, de flou, de montage et retouches photographiques.

Analyser : les 4 œuvres ci-dessous (qu'est-ce que ça représente, comment c'est fait, quel sens en ressort-il?) :

 

http://artblart.files.wordpress.com/2010/11/from-the-radio-tower-berlin-1928.jpg

Moholy-Nagy, Vue de la tour de la radio, Berlin, vers 1925.

 

http://livingshadow95.files.wordpress.com/2011/09/thread-rayographs2.jpg

Man Ray, Rayogramme (ou photogramme = objets directement posés sur le papier argentique à révéler), vers 1925. Effet de négatif.

 

 

http://www.azurs.net/photographies/flou_vert_train.jpg

Photographie contemporaine, Du train. 

 

 

http://rf.eerf.o.free.fr/blog/posts/images/a_fleur_de_peau_p.jpg

Photographie contemporaine, Frez, Autoportrait.

 

 

 

 

 

Début de l'abstraction (en peinture) avec Kandinsky :

L'abstraction : « On peut situer son origine aux environs de 1910 lorsque Vassily Kandinsky peint une aquarelle, où toute référence au monde extérieur est délibérément supprimée. »

http://lucileee.blog.lemonde.fr/files/2009/09/kandinsky-1910.1252259312.jpg

Kandisky, Sans titre (Aquarelle), 1910? 1913?, Mine de plomb, aquarelle et encre de Chine, 49,6 x 64,8 cm.

 

http://lewebpedagogique.com/jmcrosnier/files/2010/03/Kandinsky-l-arc-noir-1912.jpg

Avec l’arc noir, 1912  Huile sur toile 189 x 198 cm.

 

 

 

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